Les femmes, après avoir lutté pour porter des pantalons et s’affranchir de contraintes physiques et sociales ; reviennent à la jupe et portent même la minijupe, cette fois-ci comme un symbole de liberté, exposant les parties du corps qu’elles souhaitent. La jupe est paradoxale : elle est clivante et libératrice à la fois. Le concept de féminité lui-même est complexe, il peut être aujourd’hui vécu comme un pouvoir sur l’homme (pouvoir de séduction) mais il reste subordonné et enchaîné au désir de l’homme et à la loi du marché.
Et le masculin ? Si les femmes portent des pantalons, pourquoi les hommes ne porteraient pas des jupes ? La danse nous permet d’explorer les contradictions qui se logent dans le corps. La jupe est pour nous une matière chorégraphique qui permet de mettre en miroir le corps normé et le corps pulsionnel, le corps social et le corps sauvage, le corps humain et le corps animal.
Montage de texte, mise en scène Laureline Collavizza
Jeu Julie Fonroget
Danse chorégraphie Stefania Rossetti
Habillage sonore Laureline Collavizza
Lumières Anne Muller, Tom Honnoré
Collaboration artistique Estelle Meyer, Johanna Levy, Diego Lipnisky
Costumes Florence Kukucka
Montage de textes d’après Ce que soulève la Jupe, Christine Bard, La Domination Masculine, Pierre Bourdieu, Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir, La prise de robe, Ovida Delect, Femmes Qui Courent Avec Les Loups, Clarissa Pinkola-Estes, Le harem et l’Occident, Fatema Mernissi
Production Brouha Art,
Partenariats Espace 19, Centre National de la Danse, Micadanses, Aide Paris Jeunes Talents, Spedidam, nos mécènes d’Ulule
Durée 1h
Teaser de JUPE
Teaser Arthur Lefol
Photos
Photos Yann Kukucka
Presse
« Pas de récit ici, mais une succession de tableaux non chronologiques, qui font s’entrechoquer les définitions et leurs paradoxes, les avancées et les régressions, le conflit et la libération d’un corps féminin pensé autant comme un objet social que comme un territoire mythologique[…]. Si le spectacle glace parfois quand il rappelle la misogynie d’État, d’un temps pas si lointain, il ne se complait pas à faire du corps féminin une victime. Il s’agit ici d’interroger des normes plutôt que d’asséner des vérités. Avec malice, le montage des textes alterne théorie et pratique, obligeant constamment le spectateur à reconsidérer sa position. » Renan Cros TESS MAGAZINE
« Il s’agit en somme d’un spectacle riche dont l’ambition didactique est assumée. Le dispositif de montage des textes/corps/voix n’est pas seulement ingénieux ; il renvoie intelligemment le spectateur à son propre rapport à la jupe et à l’habit (dit) féminin. » Sullivan Caristan – LES HEURES PERDUES
« On ressort forcément de là en interrogeant les stéréotypes et le diktat de la beauté qui nous écrasent. Un spectacle à voir, pas uniquement pour les filles mais aussi pour ces messieurs qui voudraient voir un peu plus loin que sous les jupes des filles… » Ivanne Galant – REG’ARTS